
Édition 2024 : La Réécriture des récits​​​​​
Pour sa toute première édition, le festival FRACA a célébré l'art contemporain d’Afrique et de sa diaspora autour du thème « La Réécriture des récits ».
Cette édition inaugurale a rassemblé artistes et publics autour d’une programmation dense : expositions à découvrir, visites guidées, rencontres avec les artistes ont animé l’automne parisien.
Les œuvres présentées ont questionné l’histoire, la mémoire, l’identité et les formes de transmission, dans une volonté commune de revisiter les narrations dominantes à travers le prisme des voix africaines et diasporiques.

Découvrez LES ARTISTES
DE L'EDITION 2024​
Céleur Jean Hédard
Né á Port-au-Prince en 1966, souvent appelé Céleur, Céleur Jean Hérard est un sculpteur membre fondateur du collectif Atis Rezistans, aux côtés d’André Eugène et de Frantz Jacques dit Guyodo. Ce collectif s’inscrit dans le mouvement de la “Grand Rue”, initié au début des années 1970 par le sculpteur Georges Laratte et qui occupe une cour de cet axe principal de Port-au-Prince, bien connue des touristes et des amateurs d’art.
L’artiste est présenté par la Galerie Christophe Person dans l’exposition Anomalie. L’expostion met en regard Céleur et Nduka Ikechukwu, deux artistes exercant dans ce vaste territoire qu’on appelle à présent “les Afriques”.
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A la Galerie Christophe Person - Exposition Anomalie
Du 19 octobre 2024 au 30 novembre 2024.
Freddy Tsimba
Le sculpteur congolais, Freddy Tsimba, essentiellement connu pour travailler avec des douilles de balles usagées, réalise depuis trente ans une œuvre de témoignage, une exhortation à l’espérance et à la paix.
Au début de sa carrière, Freddy a été profondément marqué par une scène vue à la télévision : alors que la guerre et la famine sévissent en Somalie, une femme court vers des sacs de nourriture largués par avion, mais probablement en vain, car du fait qu’elle porte un enfant sur le dos, elle court moins vite que les autres. Saisi par cette lutte primaire et désespérante pour la survie, il fait de la faim l’un de ses thèmes de travail.
Il récupère des cuillères, des fourchettes, des machettes (outils de production agricole) pour créer des corps d’hommes et de femmes.
À la Galerie Angalia - exposition “Au delà de la matière”
Du 10 octobre 2024 au 30 novembre 2024.
Katia Kameli
Artiste pluridisciplinaire et chercheuse infatigable, Katia Kameli se définit comme passeuse
d’histoires, engagée dans la mise en lumière de narratifs occultés afin d’élaborer des contre-récits et de questionner les points aveugles de l’Histoire. Ses œuvres affirment la pratique de Katia Kameli à la jonction entre l'histoire et la poésie, la mémoire et la réinvention, la recherche et la réalisation plastique.
A la 110 galerie Véronique Reiffel, Katia Kameli présente des pièces historiques, des objets en lien avec le travail de mémoire entre la France et l’Algérie, dans la lignée du Roman algérien , œuvre cinématographique importante de l’artiste.
Diplômée de l’École Nationale de Bourges et de l’École Supérieure des Arts de Marseille, Katia Kameli a acquis une visibilité internationale au fil d’expositions personnelles remarquées.
Keiskamma Art Project
Présentées pour la première fois en France par Bonne Esperance Gallery, les oeuvres du Keiskamma art project sont le fruit du travail de plus de 150 brodeuses issus de milieux ruraux et d’artistes d’Afrique australe. Pour cette exposition, les artisanes ont collaboré avec Pippa Hetherington, Asanda Kupa, Lionel Mbayiwa, Henk Serfontein et Boyce Magandela.
La réputation du projet a grandi avec la création de « The Keiskamma Tapestry », une œuvre de 120 mètres de long, inspirée de la tapisserie de Bayeux, qui relate l'histoire du peuple Xhosa de 1776 à 1994 et qui est exposée au Parlement sud-africain.
L’exposition « Keiskamma Art Project » efface les frontières entre l'art et l'artisanat, rejette l'accent mis sur l’ego ou l'effort individuel ; et célèbre la puissance de la créativité collective. Chaque œuvre reflète l'interaction de nombreuses mains et esprits, témoignant de l'importance de la collaboration.
A la Bonne Espérance Gallery - Exposition “ Keiskamma Art Project"
à partir du 22 octobre
Courtesy of the artist and 193 Gallery, Photo: Nicolas Brasseur.
Modou Dieng Yacine
Du 19 juillet au 8 août 2024, l'artiste Modou Dieng Yacine a été invité par la 193 Gallery à séjourner à Venise pour une résidence unique. Son projet a consisté à explorer comment l'architecture, la sculpture et la peinture vénitiennes des XVe au XVIIIe siècles reflètent la présence de personnes noires, souvent réduites en esclavage, dans cette cité marchande.
Au cours de cette résidence, Yacine a créé une vingtaine d’œuvres originales, rassemblées dans cette exposition. Ces œuvres sont le fruit de ses recherches sur la manière dont les personnes noires étaient représentées dans l’art vénitien de l’époque. Yacine a cherché à dévoiler ces histoires souvent oubliées, révélant ainsi une nouvelle dimension de la richesse culturelle de Venise.
L’exposition propose un regard inédit sur l’histoire artistique de la ville, en mettant en lumière des récits longtemps occultés. Les œuvres présentées interrogent les dynamiques de pouvoir et les échanges culturels qui ont façonné la Venise de cette période, tout en offrant une perspective postcoloniale sur son patrimoine visuel.
À travers cette exposition, Modou Dieng Yacine invite les visiteurs à revisiter l’histoire de Venise sous un nouvel angle, celui de la diversité et de la représentation des personnes noires dans l’art et la société de l’époque.
A la 193 Gallery - Exposition "Black Venezia"
14 septembre au 16 novembre
Nduka Ikechukwu (né en 1997 à Uke, Nigéria) est diplômé de la prestigieuse école d’art de Nsukka. Il a été le premier lauréat du prix Art Report Africa 2023. Il s'inspire de son environnement et de son identité, plus particulièrement de la culture de son peuple Igbo. Le médium artistique de Nduka transcende l'ornement créatif avec des ceintures à sangles cousues sous forme de tapisseries colorées. Sa pratique artistique est principalement influencée par plusieurs idéologies Igbo à savoir “Ogbuefi”, “Akuluono” et “Igba Boi”, qui défendent toutes le concept de pouvoir, de force économique et de solidarité communautaire dans la région du sud-est du Nigeria.
L’artiste est présenté par la Galerie Christophe Person dans l’exposition Anomalie. L’expostion met en regardNduka Ikechukwu et Céleur, deux artistes exerçant dans ce vaste territoire qu’on appelle à présent “les Afriques”.
Nduka Ikechukwu
A la Galerie Christophe Person - Exposition Anomalie
Du 19 octobre 2024 au 30 novembre 2024.





